Toutes les oeuvres de bienfaisance eurent pour effet immédiat une diminution considérable des abandons de nouveau-nés. La création de services sociaux se fit d’abord au sein des maternités et des hôpitaux. Des travailleuses sociales formées dans des écoles, visitaient les jeunes mères avant leur sortie de la maternité et leur signalaient tout ce qui pouvait les aider à élever leur enfant.
En 1913 le Parlement vota la loi d’assistance aux femmes en couches qui obligea toute femme travaillant à l’extérieur à prendre 4 semaines avant ses couches et autant après. L’allocation compensatrice était tellement dérisoire que la loi était de fait totalement inefficace. En 1915, une protection médicale prénatale était organisée par l’assistance publique de Paris aidée du corps médical des hôpitaux, sous forme de consultations réservées aux futures mères. P. Strauss créait « L’école centrale de Puériculture » pour l’année scolaire 1917-1918.
Après la guerre, en 1919, la Croix Rouge consacre une grande partie de son activité à la lutte contre la mortalité infantile. C’est vers 1920 que l’assistance publique regroupe l’activité des consultations de nourrissons et des gouttes de lait avec d’autres oeuvres telles les consultations prénatales et les pouponnières et créa les centres d’hygiène infantile qui assuraient dans le cadre de l’hôpital, le suivi médical des jeunes enfants. Le champ d’application de la loi Roussel est considérablement élargi par les décrets-lois du 30 octobre 1935 qui permettaient d’exercer une protection, non plus uniquement sur les enfants mis en nourrice mais sur tous. Pour faciliter la surveillance, chaque enfant est désormais pourvu d’un carnet de santé. Ces centres d’hygiène infantile sont à l’origine des centres de PMI actuels.
D’après « Tétons et tétines », Marie-Claude DE LAHAYE