« Orienter l’ensemble de l’activité nationale » et appliquer des «nouvelles mesures concernant le peuplement du pays», c’est ainsi que le Général de Gaulle définit les objectifs des ordonnances adoptées à partir de novembre 1944. L’institution, par l’ordonnance du 2 novembre 1945, de la Protection maternelle et infantile (PMI), est révélatrice de cette volonté qui faisait du progrès démographique la nécessité absolue, la condition indispensable à la renaissance et au développement de la nation. Elle est tout à fait conforme à la façon dont était perçu l’enjeu démographique lié à la situation des nourrissons : dans le combat que mène la France pour son renouveau démographique, « c’est au puériculteur qu’incombe le rôle essentiel, je pourrais dire la mission » déclarait le Professeur
Weil-Ballé devant l’Académie de médecine, le 27 février 1945.
Au cours des décennies suivantes, mais surtout à partir de 1970, de nombreux textes viendront modifier et compléter le document initial qui, par son esprit, sinon par sa lettre, demeure fondamental pour l’organisation de la protection sanitaire de l’enfance jusqu’à l’âge de l’école obligatoire.
Extrait de «Le Point santé enfance Juin/décembre 1995